mon blog

Et voila, ça y est, je les ai les 40 ans. Et ça ne me fait absolument rien.

Il y a deux ans j'ai commencé à faire ce blog, j'ai cru qu'il pourrait m'aider. Mais je n'ai pas tenu longtemps : après avoir raconté tout ce que j'avais dans la tète, je n'ai plus eu rien a dire. Rien à changé en deux ans. Je vis toujours avec mes parents, je suis toujours obsédée par mon poids et la nourriture, je me fais toujours vomir quand je ne supporte pas de garder ce que j'ai mangé. En un mot je ne m'en sort pas.

Au boulot, après de nombreuse démissions, il y a de nouvelles personnes que je ne supporte pas.

Enfin, peut être que cette année de mes 40 ans, les choses vont enfin s'améliorer...

http://www.dailymotion.com/Stanislas-officiel/video/x3eol3_stanislas-le-manege_music

Je ne sais plus comment c'est arrivé, comment un jour je suis devenu obsédé par mon poids, que le moindre gramme supplémentaire d'un jour sur l'autre me rendrait malade. Je n'étais pas comme ça quand j'étais grosse. Ça ne me plaisait pas de l'être, mais ça m'embêtais pas plus que ça. En rigolant je me traitais de "gros patapouf".
C'est vrai que c'était moins drôle quand c'était les autres que me traitait de "sale grosse"(et en particulier mon frère...). Le pire, c'est la fois où ma prof d'histoire-géo, a dit avant de me rendre ma copie : "et mademoiselle... bien assise sur son tas de graisse". Toute la classe s'est mise à rire, et moi aussi, que pouvais-je faire d'autre?

Bien sur, j'avais des problèmes pour m'habiller : une adolescente grosse ne trouve rien à se mettre. C'est l'une des raisons qui m'a poussé à maigrir. Je pensais que je pourrais enfin mettre tout ce que je voyais dans les boutiques, dans les magazines, mais en fin de compte, les régimes successifs, le yoyo n'ont fait qu'abîmer mon corps, et surtout mon ventre. Rien ne me plait, rien ne me va (d'après moi). Les pantalons taille basse font ressortir ce foutu ventre, je ne peux pas mettre çà!

Je n'ai toujours pas la réponse à ma question du début, et je ne sais évidemment pas comment revenir en arrière. Non pas grosse (surtout pas!) mais plus omnubilé par le moindre kg en plus.

Dur semaine : au boulot, on n' a plein de choses à finir pour demain soir dernière limite, on fait des heures à n'en plus finir, et même le samedi. Mais jeudi c'est fini, on relâche la pression, et on reprend un horaire normal.
A la maison, ça vas pas fort non plus, le stress du travail à chez moi l'effet inverse de ma collègue A. : elle mange rien de la journée, mais d'après elle, n'a pas de problème avec la nourriture, et le week-end elle se rattrape, je trouve plutôt qu'elle maigrit à vu d'oeil.
Moi, c'est tout le contraire, depuis plusieurs jours je me jette sur la nourriture en rentrant, et je vomis presque tous les soirs. J'étais arrivé à réduire, mais là je crois que ça recommence. Hier, j'ai tout englouti, le pain, les yaourts, les pommes, la glace qui restait de la semaine dernière, mais heureusement j'ai résisté au chocolats de ma mère, 3 seulement. Et bien sur, j'ai fini à la salle de bain.

Je déteste le mercredi, c'est le jour où au travail je remplace la secrétaire. Depuis qu'elle a eu son bébé, elle ne travaille plus ce jour là, et mon patron n'a trouvé personne d'autre que moi pour faire l'accueil. L'accueil seulement, on est sur répondeur toute la journée, heureusement, car répondre au téléphone et me concentrer sur mon travail, je ne peux pas faire les deux. Je m'occupe du courrier aussi, mais ça, ça m'arrange, comme ça je peux monter et descendre les escaliers une fois de plus dans la journée.

Ah les escaliers, c'est mon grand truc. On est au troisième étage avec ascenseur, mais ça fait plusieurs années que je ne le prends plus.
A midi, dès que j'ai fini de manger, je file à la FNAC pour monter et descendre les escaliers, comme ça j'élimine le plus possible mon repas.
Je vais deux fois par semaine, l'après-midi à la banque pour déposer les chèques, et rebelote, escaliers!

Le midi, je mange donc une salade. Mais suivant le poids que je fais le matin, je décide de l'endroit où je vais l'acheter : au dessus d'un certain poids, je l'achète à la boulangerie à coter du travail, elle est simple, un peu de salade, des tomates du jambon, du thon ou du surimi. Si je mèse un peu moins, je la prends dans un des kiosques du centre commerciale, elle est peu plus copieuse, et en plus on me donne un morceau de pain, des fois plus si c'est la patronne qui me sert et qui me connaît. Le vendredi, j'essaye de prendre un petit sandwiche, et si le poids est vraiment bon, un grand!
Mais je passe la matinée à réfléchir à tout ce repas. Et ça dépend aussi de ce que je vais manger le soir, si c'est de poisson, ça sera du jambon ou du poulet le midi, si c'est de la viande, alors ça sera le thon...

Parfois je me dis que je devrais lâcher prise, manger normalement, faire les même repas que mes parents, manger les gratins, les tagliatelles à la carbonara, les quiches que je leurs prépare le dimanche. Et alors si je grossis?  C'est ce que je me dis, et quand le matin sur la balance je vois que je pèse un peu plus que la veille, je suis de mauvaise humeur pour le reste de la journée.

Je fais quand même un effort pour les grandes occasions. Ce dimanche, pour mon anniversaire, on n'a mangé de la glace aux fraises et à la chantilly. Evidemment, glace et chantilly allégées, et je n'avais mangé que des légumes avant. Mais dimanche prochain, pour la fête des mères, je vais faire le dessert préféré de ma mère: la crème anglaise, avec du lait  entier, 8 oeufs et du sucre! Et on va sans doute finir par les chocolats que je vais lui offrir...